Présentation du projet de loi de finances 2016

Comme chaque année à cette époque, lors de la présentation du projet de loi de finances 2016, Michel Sapin a égrené les propositions d'économies à hauteur de 7,7 milliards d'euros demandés à l'État pour un montant global économisé de 21 milliards (en additionnant la Sécurité sociale, 9,6 milliards d'euros, et les collectivités locales, 3,7 milliards d'euros).Budget 2016 : les 10 chiffres clé du projet de loi de finances
  • Économies : une baisse de 1,4 milliard sur la masse salariale de la fonction publique (1200 emplois seront supprimés dans la fonction publique), un gain de 2,1 milliards sur les dépenses de fonctionnements, une diminution de 2,4 milliards des dépenses d'intervention et 1,9 milliard pour les agences et opérateurs.
  • Baisse d'impôts : 6 millions de Français qui payaient l'impôt sur le revenu en 2014 ne le paieront plus l'an prochain. Le gouvernement a notamment cité l'exemple d'un couple avec deux enfants dont les revenus atteignent 3160 euros par mois et qui verront leur impôt passer de 744 euros à zéro.
  • Taxe diesel : une augmentation de 2 centimes par litre de la taxe sur le diesel, dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) pour 2016. Elle rapportera 800 millions d'euros et ne s'appliquera pas aux transporteurs routiers.
  • Dépense publique : un recul prévu de la dépense publique à 56,1% du PIB en 2016, contre 56,5% en 2014.
  • Prélèvement obligatoire : le taux sera quasi stable en 2016 et 2017, à 44,5% et 44,4% du PIB.
  • Déficit public : Le déficit public est prévu à 4,3% du PIB en 2016, 3,8% en 2016, 2,8%en 2017. Le retour à zéro est désormais évoqué pour 2019.
  • Croissance : le gouvernement attend 1% de croissance en 2016, puis 1,7% en 2016 et 1,9% en 2017. Pour rappel, celle-ci devrait être de 0,4% en 2014.
  • Inflation : elle devrait passer graduellement de 0,5% en 2014 à 1,8% en 2019, en passant par 0,9% en 2016 (hors tabac).
  • Dette publique : elle est aujourd'hui de 95,1% du PIB et grimpera à 98% en 2016 avant de retomber dans les années suivantes.
  • Cessions d'actifs : Michel Sapin a annoncé des cessions d'actifs pour un montant global de 4 milliards d'euros. Une somme qui servira au désendettement mais pour laquelle on ne connaît encore aucun détail.
Invité à donner son avis sur la crédibilité de ces chiffres, le Haut conseil aux Finances publiques a estimé que le scénario retenu par le gouvernement présente "plusieurs fragilités" et risque de ne pas être atteint".